La saisie du temps de travail : un fascinant voyage à travers l’histoire

par Laura Toffali & Wendy Züffle | 08.02.2024

Nous vous invitons aujourd’hui à voyager dans le temps et à découvrir l’histoire de la saisie du temps de travail, une pratique ancestrale dont les origines remontent bien avant notre ère numérique. Avez-vous déjà entendu parler du « Code Hammurabi » ? Saviez-vous qu’il existait déjà à la fin du XIXème siècle un appareil de contrôle du temps de travail ? Et qu’en est-il de l’arrêt rendu il y a quelques années par la CJUE, selon lequel les travailleurs doivent enregistrer par voie informatique leurs horaires de travail journaliers ? C’est à ces questions et à bien d’autres que nous nous intéressons dans cet article.

La saisie du temps de travail – une pratique séculaire

L’enregistrement du temps de travail, ou encore relevé de la présence, n’est pas une invention des temps modernes ! Le premier document sur lequel sont consignées les tâches, les heures de travail et les rémunérations pour différents métiers date de 1772 av. J.-C., dans le code Hammurabi, l’un des plus anciens textes de lois de la civilisation babylonienne.¹

Les Égyptiens, les Grecs, les Chinois et les Romains développèrent par la suite des procédés similaires. Bien que ces systèmes prévoyaient le paiement à la journée, ils peuvent sans aucun doute être considérés comme les précurseurs de l’horodatage.

La plupart des activités suivaient alors le rythme naturel des saisons et de la lumière du soleil. Les horaires de travail étaient souvent réglés par les cloches des églises et les horloges publiques. C’est au Moyen Âge que la pratique de tenir un registre détaillé des heures de travail sur papier s’est répandue en Europe, notamment parmi les artisans et les apprentis des différentes corporations.

Code Hammurabi

Naissance de la saisie mécanique des horaires

Au XIXème siècle, avec le début de l’ère industrielle, on passa d’un enregistrement plus souple des temps de travail à une gestion plus stricte et à une standardisation des horaires de travail. Les ouvriers d’usine, souvent recrutés à la campagne, durent soudain faire la queue chaque matin pour être enregistrés. De plus en plus de chefs d’entreprise embauchèrent des employés dont la tâche consistait à noter les heures d’entrée des ouvriers sur des registres papier - les ancêtres directs de nos fichiers Excel modernes.

En 1879, l’inventeur allemand Richard Bürk déposa un brevet pour un appareil d’enregistrement de la « durée de présence et de séjour/sortie des employés », qui enregistrait mécaniquement les horaires de travail des ouvriers d’usine. Cet appareil étant toutefois facilement falsifiable et trop coûteux de par sa très grande consommation de papier - il mit finalement au point ce qu’il appela le « billeteur », qui permettait de tamponner les heures de travail sur une carte.

La naissance des premiers appareils mécaniques de pointage remonte donc à la fin du XIXème siècle. En l’espace de quelques années, Messieurs Bundy, Dey et Cooper développèrent aux États-Unis trois méthodes de saisie des temps de travail différentes :

• Bundy Key Recorder - Le premier à avoir construit une machine à enregistrer les horaires en 1888 fut Willard Bundy, un célèbre bijoutier new-yorkais. La clé enregistreuse de Bundy combinait le mouvement d’horlogerie avec la technologie de la machine à écrire.
• Dial Recorder - La même année, Alexander Dey développa un autre type de machine qui relevait l’entrée et la sortie des employés à l’aide d’un bras articulé, actionné manuellement. La gestion du temps de travail prenait forme !
• Rochester Recorder - En 1894, le système Cooper, plus moderne et plus précis, permettait d’imprimer les heures sur une carte de pointage en l’insérant dans un appareil spécial. Une idée vraiment innovante pour l’époque, qui fut rapidement commercialisée.

Bien que tous trois aient d’abord poursuivi leurs propres idées et que Bundy ait d’abord fondé une entreprise commune avec Bürk, ils s’associèrent au début du XXème siècle et fondèrent la base de l’entreprise. Celle-ci prit le nom d’IBM (International Business Machines Company) ²  dans les années 1920. IBM, tout juste créée, proposait déjà une offre variée : outre les cartes perforées, elle produisait également des balances ainsi que des trancheuses et fabriqua des horloges de pointage pendant plus de 40 ans. En 1938, IBM développa le premier chronomètre entièrement automatique. L’intérêt de l’entreprise pour les systèmes de pointage se poursuivit jusque dans les années 1960, lorsque l’accent fut mis avant tout sur les premiers ordinateurs, marquant ainsi le début de l’ère informatique.

Les méthodes classiques de gestion du temps de travail

Au cours des décennies suivantes, la documentation du temps de travail devint de plus en plus importante, notamment pour garantir l’équité et la transparence dans les relations de travail. L’évolution des systèmes de gestion du temps de travail reflète donc non seulement le progrès technologique, mais aussi les bouleversements socio-économiques.

• La feuille de présence :

C’est la méthode la plus courante, mais aussi la moins adaptée. Si les blocs de papier sont effectivement faciles à utiliser et à emporter, cette méthode est très chronophage et les blocs peuvent être perdus ou endommagés.

• L’horloge de pointage mécanique : 

Un petit appareil vraiment fascinant et ingénieux. Cependant, c’est un système qui n’est pas très économique et qui implique des frais de maintenance et de réparation.

• Le système informatisé pour l’enregistrement des horaires :

Un premier tournant dans la saisie numérique des temps de travail - chaque employé peut y accéder facilement depuis son ordinateur.

• Le logiciel de pointage :

Avec la transformation numérique, les entreprises ont développé des programmes d’enregistrement de présence qui disposent de nombreuses fonctions utiles et qui facilitent la gestion du service RH. Pour relever les heures travaillées, de nombreuses entreprises - surtout les plus petites - utilisent souvent des badgeuses avec listes Excel.

Or ces systèmes traditionnels présentent des inconvénients considérables :

• protection des données non garantie
• aucune fiabilité (contre la falsification)
• surcroît de travail, perte de temps et gestion fastidieuse
• saisie et gestion manuelles de toutes les données par les collaborateurs -> risque d’erreur élevé

Avec la digitalisation, les méthodes classiques de saisie du temps de travail disparaissent progressivement des bureaux – au profit d’applications ou de badgeuses. Au fil du temps, le paysage du monde du travail a changé en profondeur : il y a quelques années encore, télétravail et gestion du temps de travail à distance étaient tout simplement inconcevables.

L’enregistrement du temps de travail aujourd’hui : une obligation légale.

En raison de l’arrêt rendu il y a quelques années par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) l’enregistrement des heures de travail est désormais une obligation légale dans les États membres. Même si les dispositions légales varient d’un pays à l’autre, les employeurs européens sont tenus de mettre en œuvre un système objectif, accessible et fiable pour la saisie du temps de travail journalier de leurs salariés.³

innovaphone Working App – Logiciel de gestion et de saisie du temps de travail

Avec l’appli innovaphone Working App nous proposons une solution numérique conforme à la législation, qui peut être activée en quelques clics sur l’environnement collaboratif myApps pour tous les utilisateurs inscrits. L’application fournit une version collaborateurs (utilisateurs) et une version responsables RH (administrateurs). Le logiciel GTA permet d’enregistrer facilement et rapidement les temps de travail conformément aux dispositions légales - heures travaillées, pauses et temps de repos - et de détecter rapidement les anomalies.

L’horloge de pointage virtuelle est quasiment intégrée dans l’application Working App, découvrez ici tout ce que celle-ci a de plus à offrir !

Les avantages de l’appli Working App pour les entreprises :

• Installation et configuration rapides
• Ajout automatique des utilisateurs, car l’application est intégrée au système téléphonique.
• Saisie facile des heures de travail dans l’application.
• Documentation fiable, conforme et complète
• Simplification des processus et gain de temps
• Disponible sur site et dans le cloud

 Les avantages de l’appli Working App pour les utilisateurs :

• Disponible partout : saisie des temps de travail possible même à distance sur smartphone ou tablette par exemple.
• Interface conviviale et bien agencée : saisie facile, rapide et intuitive des temps de travail.
• Appli intégrée dans l’environnement de travail innovaphone habituel - pas besoin de jongler entre différents programmes.
• Respect des horaires de travail et des pauses en conformité avec le droit du travail.

Rendez-vous sans faute sur notre site web pour découvrir encore plus de fonctionnalités de l’appli Working App !

Conclusion

Comme vous pouvez le constater, les choses ont évolué au fil des ans et nous sommes curieux de découvrir comment le marché va continuer à se développer. Une chose est sûre : à l’avenir, la saisie électronique du temps de travail sera incontournable pour les entreprises. Vous n’avez pas encore abordé la question et ne savez pas encore à quoi pourrait ressembler la solution parfaite pour votre entreprise ? Contactez-nous !

¹ https://de.wikipedia.org/wiki/18._Jahrhundert_v._Chr.
²  https://de.wikipedia.org/wiki/W%C3%BCrttembergische_Uhrenfabrik_B%C3%BCrk
³ https://kiosque.bercy.gouv.fr/alyas/search/print/vigie/12063