Par Dr Petra Wanner-Meyer | 09.09.2021
Honnêtement, combien d’entreprises ont une vue globale exhaustive de leurs frais informatiques ? C’est pourtant bien ce qu’il faudrait pour comparer les coûts d’une solution sur site à ceux d’une solution dans le Cloud. Le problème commence déjà au niveau des responsabilités : qui est responsable de la définition des coûts ? Le département de gestion des dépenses ? Le département informatique ? La direction ? Comment les coûts proportionnels de l’infrastructure et de son utilisation sont-ils calculés ? Et outre les frais de personnel et d’énergie, les frais immobiliers font également partie des coûts informatiques. Pour basculer les frais vers l’Opex, en plus de l’exploitation dans le Cloud et sur site (on-premises) il existe également l’option de la « location sur site » qui permet de transférer les dépenses du Capex vers l’Opex, comme lors du passage au Cloud.
La flexibilité illimitée offerte par les solutions Cloud est un argument classique. Configurer de nouveaux postes de travail ou annuler ceux qui ne sont plus indispensables ? Possible à tout moment ! Plus d’espace de stockage ? Pas de problème non plus ! Il est incontestable qu’un système de communication installé de façon permanente dans l’entreprise ne peut offrir le même degré d’évolutivité et donc de flexibilité. Toutefois, mis en œuvre sur site, un modèle de location pourra également fournir cette même flexibilité du Cloud. Dans les deux cas, il est important que les services soient basés sur un modèle de tarification simple et transparent – parfaitement compréhensible en tout point pour le client.
Le « Cloud » c’est aussi une approche « best-of-breed ». Vraiment ? En y regardant de plus près on constate que de nombreuses entreprises qui migrent vers le Cloud se contentent de transférer (lift-and-shift) les applications existantes 1:1 vers le Cloud (Source : Cloud Migration Study 2018, p.35). Or seules celles qui utilisent la migration vers le Cloud pour moderniser leurs applications bénéficieront d’une performance améliorée et de plus d’efficacité.
un autre motif fréquemment invoqué pour un passage au Cloud est le renforcement de la fiabilité et de la sécurité des services informatiques (Source : Cloud Migration Study 2018, p.23). Le grand paradoxe de la migration vers le Cloud c’est que l’on en espère plus de sécurité mais que c’est la peur des risques qui fait obstacle au changement. C’est également la raison pour laquelle les solutions de Cloud privé sont encore très populaires à l’heure actuelle au sein des entreprises.
Se libérer de la responsabilité pour la maintenance hardware est un argument fréquent en faveur du transfert des services vers le Cloud. Or ceci n’est vrai qu’à demi : si dans un Cloud privé par exemple, le Cloud informatique se trouve sur place sur les serveurs de l’entreprise, c’est le département informatique interne qui reste responsable de son fonctionnement. La situation est différente si les applications ont été externalisées vers les serveurs d’un fournisseur externe et, bien sûr, également dans le cas d’un passage total au Cloud. Ici, les entreprises partent presque toujours du principe que ce sont les fournisseurs de services Cloud qui sont responsables des questions de sécurité des données, de leur sauvegarde et de leur mise à jour ou de la disponibilité des applications. Là-aussi à tort - et donc encore un mythe - car les questions de responsabilité liées aux services Cloud sont extrêmement complexes et dépendent fortement de la localisation du fournisseur Cloud.
Clairement : choisir l’achat, la location ou le Cloud exige l’examen approfondi de tous les aspects. L’argument financier : plus complexe qu’il n’y paraît au premier abord. Flexibilité et performances : les modèles de location et de Cloud l’emportent. La sécurité : sujet qui fait naître beaucoup d’émotions contradictoires, impropres à constituer un argument rationnel pour motiver une décision. Et à côté de cela, il existe également des raisons très légitimes de vouloir gérer soi-même l’infrastructure de l’entreprise entièrement en interne.
Dans l’un des prochains articles de notre blog, nous vous fournirons une liste des critères à vérifier afin de vous aider à trouver le modèle idéal pour votre entreprise.